Derrière chez moi, savez-vous quoi qui n'ya?
Un deutzia...
Un seringuat...
Et encore un deutzia...
Et aussi une jeunesse.
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Pays Perdu.
C’est parce que la journée fut fade
Que nous partîmes, très malades,
Dans l’inconnu d’une plaine de vert
Argent. Ne nous élancant vers
des épopées immondes et folles,
Parce que portant chapeaux à corolle...
En remontant un petit affluent
Malsain, aux bordures puant
Le carex et la renoncule,
Nous débouchâmes, sans pendule,
Au large ouvert d’un pays perdu
Au milieu de champs au ciel fondus.
Nous pataugions à l’ombre d’arbres
Composant sur fond de marbre
Un enclos à notre ruisselet
Noyé sous les lentilles d’eau, et
Si épaisses que c’était une plaie
Que d’avancer au pas de la haie!
De l’avant, un soleil blanchâtre
D’aspect, apparu sur le coup, châtre
La faune de ce pays sensuel:
Tous les oiseaux perdent le rituel
Normal a leur propre étalage
Vif et noir, fait de vagabondages
Et de cui-cuis, tous absents d’ici!
Allons! N’en faisons pas merci
Et retroussons nos bas de culottes!
Nos pieds nus d’aise puisque sans bottes
Imprimons dans la vase nos pas,
Annonçons très fort le trépas
De toutes les vertes escarbilles...
Tant que les vipérines, gentilles
Couleuvres, fuiront le brasselet...
- Gare à toi, minable ruisseau laid!
Et nous progressons sous l’arcade
D’arbres noirs postés en barricade...
1966, peut-être...