L'ennui avec cette forte personnalité un peu sauvage, c'est qu'il faut mettre quasiment les yeux dessus pour admirer sa complexité structurale, et son nez pour savourer son parfum si suave...
C'est rebattu comme adjectif, mais humer un poncif aussi agréable n'est pas commun!
Quel rapport me direz-vous, entre ce beau genet catanonique et le titre de mon article? Aucun!
Seulement j'ai trouvé utilité d'une belle image pour me faire pardonner l'incroyable imperfection botanique de mon précédent envoi!
Moi qui suis venu faire l'apologie du sureau en tant que bon sauvage colonisateur, comment n'ai-je pu faire le lien avec cette plante de talus, préférant la comparer à la tanaisie ou à l'absinthe, plutôt qu'à son jumeau objectif?
Il sont pareils: des fleurs en plateau, des fruits noirs et des feuilles arborant la même découpe! Sauf que l'un fait "arbre" en faisant du bois, tandis que l'autre ne fait que plante herbacée...
Le sureau hièble... ou Yèble... ou "petit sureau"... Sambuscus ebulus!
A ma décharge il faut me reconnaitre une circonstance très atténuante: en effet j'ai été élevé dans une cage au sol plutôt acide et sec, donc cet envahisseur des talus et chemins abandonnés préférant le calcaire et la fraîcheur n'a pas eu l'occasion de croiser mes humeurs découragées ni mes coups de pieds aux mottes qui gênent, ni mes rêves d'une vie hors d'ici...
Il n'a donc jamais fait partie de mon désert...
Ainsi je suis pardonné!