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  • : Le Journal de Vinosse
  • : Journal à l'humeur qui fait des vagues, comme l'océan et ses marées...
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Octobre 1972 (écrit en)

Un soir       plus

tard que la guerre

Vinosse jouait

du

pipeau

 

 

 

Cette nuit-là

pendant que       eux            dormait l'immensité perdue de

l'illusion          société bâtarde et       française

Vinosse jouait

du

pipeau

 

 

 

Vers minuit

ils        je n'entendais plus que le clapotis du        ton

sourire sur la pente élaborée de mon bonheur        maritime

pour ces étoiles

J'aurais recquis alors une peine plus douce encore

 

Et tiens       nous n'aurons plus        de peine

tiens c'est ma resplentitude que je gouache à ton nez

tiens ce seront        mille       les entendements de notre joie

 

 

Recherche

Ils ont écrit:

"Si j'étais un inconditionnel de la liberté évoquée plus haut, j'aurais sans aucun doute préféré l'océan à l'issue qui se découvrait à moi dans le regard trouble que je portais sur ces hommes ..."

  FRANZ KAFKA...     Compte rendu pour une académie.

 

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Les penseurs selon lesquels tous les astres se meuvent de façon cyclique, ne sont pas les plus Profonds ...

Qui regarde au dedans de soi-même comme à l’intérieur d’un immense univers, qui porte en soi des Voies Lactées, sait combien sont irrégulières toutes les voies lactées ...

Elles conduisent jusqu’au fond du Chaos et du labyrinthe de l’Existence ...

 

Frédéric NIETSZCHE...  Le Gai Savoir.


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Il me semble que la notion même de compréhension est en train de se transformer très profondément. Autrefois, comprendre impliquait la notion d’une transparence entre celui qui cherchait à comprendre et sa lecture, tandis que maintenant on demande plutôt à des œuvres très difficiles (et dont, par une sorte de perversion de l’intelligence, on semble souhaiter qu’elles soient très difficiles) d’agir à la manière d’un charme magique sur la conscience du lecteur. Et donc, disons que c’est une forme de mysticisme qui est en train de réapparaître dans notre société et dont je me sens moi-même très loin, et pour lequel j’éprouve une sorte de répugnance.

 

CLAUDE   LÉVY - STRAUSS.

 

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 09:53

Mais cette fois il y a de bonnes raisons de s’inquiéter du fait que les

conditions changent et en conséquence que ce cycle ne se renouvelle pas.

D’une part, nous voyons depuis des décennies l’accumulation lente et

régulière du pouvoir présidentiel. Dans un monde d’armes nucléaires et de

tensions sur fond de Guerre froide, le Congrès et le peuple états-unien ont

accepté des sphères d’initiative présidentielle toujours plus larges pour

réaliser des activités de renseignement et de contre-renseignement ainsi que

le déploiement de nos forces militaires sur la scène globale.

 

Lorsque la force militaire a été utilisée comme instrument de politique

étrangère ou en réponse à des besoins humanitaires, c’était presque toujours

le résultat d’une initiative et du leadership présidentiel.

 

Mais comme l’écrivit le juge suprême Frankfurter dans cette fameuse boîte de

métal, « L’accumulation de pouvoir dangereux ne survient pas en un jour.

Elle survient, même lentement, par la force génératrice d’une négligence

incontrôlée vis-à-vis des restrictions qui encadrent même l’affirmation la

plus désintéressée de l’autorité. »

 

Une seconde raison qui donne à penser que nous pourrions être dans une

situation insolite, en dehors de ce cycle historique, est qu’après tout

cette administration nous dit que la marche de guerre sur laquelle elle a

tenté de mettre le pays durera, selon leurs propres termes, « pour le reste

de nos jours ».

 

Ainsi on nous dit que la situation de menace nationale, qui fut utilisée par

d’autres présidents pour justifier des mainmises sur le pouvoir, va dans ces

conditions persister pratiquement jusqu’à perpétuité.

 

Troisièmement, nous devons avoir une conscience aigüe des impressionnantes

avancées dans la sophistication des technologies d’écoute et de

surveillance, avec leur capacité à englober et analyser facilement d’énormes

quantités d’informations et ensuite les traiter pour en tirer du

renseignement. Cela augmente de plus significativement la vulnérabilité de

la vie privée et des libertés d’un grand nombre de personnes innocentes au

même moment où le pouvoir potentiel de ces technologies augmente.

 

Ces technologies ont bel et bien le potentiel d’inverser l’équilibre de

pouvoir entre l’appareil d’État et la liberté de l’individu d’une manière à

la fois subtile et profonde.

 

Qu’il n’y ait pas de malentendu. La menace de nouvelles frappes terroristes

est réelle et les efforts concertés des terroristes pour obtenir des armes

de destruction massive engendre vraiment un impératif d’exercice des

pouvoirs de la branche exécutive avec réflexe et agilité.

 

De plus, il existe en réalité un pouvoir inhérent conféré par la

constitution à tout président pour entreprendre des actions unilatérales

lorsque cela est nécessaire pour protéger la nation d’une menace subite et

immédiate. Et il n’est tout simplement pas possible de définir précisément

en termes légaux exactement quand ce pouvoir est approprié ou ne l’est pas.

 

Mais l’existence de ce pouvoir inhérent ce peut être utilisée pour justifier

une prise de pouvoir manifeste et excessive s’étendant sur un grand nombre

d’années et engendrant un déséquilibre sérieux entre l’exécutif et les deux

autres branches du gouvernement.

 

Et il y a une raison finale de se soucier du fait que nous pourrions être en

train de vivre autre chose que simplement un nouveau cycle. Cette

administration est arrivée au pouvoir dans la foulée d’une nouvelle théorie

qui a pour but de nous convaincre que cette concentration excessive de

pouvoir présidentiel est exactement ce que notre constitution prévoyait.

 

Cette théorie légale, que les avocats qui la défendent appellent théorie de

l’exécutif uni mais qui devrait plus justement être appelée l’exécutif

unilatéral, menace d’étendre les pouvoirs du président jusqu’à ce que les

contours de la constitution que les Fondateurs nous ont léguée soient

effacés jusqu’à la rendre méconnaissable.

 

Selon cette théorie, l’autorité du président en tant que commandant-en-chef

ou lorsqu’il définit la politique étrangère ne peut être examinée par le

judiciaire ni ne peut être contrôlée par le Congrès. Et le président Bush a

poussé les implications de ce concept à leur maximum en soulignant

constamment son rôle de commandant-en-chef, l’invoquant aussi fréquemment

que possible, le mêlant à ses autres fonctions, intérieures et extérieures.

 

En ajoutant à cela le concept qui veut que nous soyons entrés dans un état

de guerre perpétuelle, les implications de cette théorie s’étendent presque

littéralement aussi loin dans l’avenir que ce qu’il est possible d’imaginer.

 

Totalitarisme interne

 

Cet effort visant à transformer la structure constitutionnelle états-unienne

soigneusement équilibrée en une structure bancale dominée par une branche

exécutive toute-puissante, avec un Congrès et une branche judiciaire

asservis, est ironiquement accompagné par un effort de la même

administration visant à réformer la politique étrangère états-unienne basée

principalement sur l’autorité morale du pays en une politique basée sur une

tentative irraisonnée et contre-productive d’établir une forme de domination

sur le monde.

 

Le dénominateur commun semble être basé un instinct d’intimidation et de

contrôle.

 

La même tendance a caractérisé les efforts visant à faire taire les points

de vue dissonants au sein de la branche exécutive, à censurer les

informations susceptibles de s’éloigner de ses objectifs idéologiques et à

attendre une conformité de la part de tous les employés de la branche

exécutive.

 

Par exemple, les analystes de la CIA qui s’opposaient fermement à

l’affirmation de la Maison-Blanche selon laquelle Ossama Ben Laden était lié

à Saddam Hussein furent soumis à des pressions au travail et devinrent

anxieux de manquer des promotions ou augmentations de salaire.

 

Ironiquement, c’est exactement ce qui arriva aux responsables du FBI dans

les années 60 qui étaient en désaccord avec l’affirmation de J. Edgar

Hoover [18] selon laquelle Martin Luther King était étroitement lié aux

communistes.

 

Le responsable de la branche du FBI chargée du renseignement intérieur

témoigna du fait que ses efforts pour dire la vérité sur l’innocence du Dr

King lui valu d’être isolé ainsi que ses collègues au sein du FBI et soumis

à des pressions.

 

Je le cite : « Il était manifeste, » raconte-t-il, « que nous devions

changer d’attitude ou nous nous retrouverions tous à la rue. »« Mes hommes

et moi, » poursuit-il, « nous concertions pour savoir comment nous tirer

d’affaire. ».

 

Etre en conflit avec M. Hoover était quelque chose de sérieux. « Ces

hommes, » continue-t-il, « essayaient d’acheter des maisons, demandaient des

prêts pour cela. Ils avaient des enfants à l’école. Ils vivaient dans la

peur d’être transférés, de perdre de l’argent sur leur maison, comme c’était

en général le cas. Alors ils voulaient qu’un autre memo soit rédigé pour

nous tirer des ennuis dans lesquels nous étions. »

 

Les agenceurs de la constitution, qui avaient étudié la nature humaine de si

près, comprirent relativement bien ce dilemme. Pour reprendre les mots

D’Alexander Hamilton, « Le pouvoir sur le soutien d’un homme est un pouvoir

sur sa volonté. »

 

Quoi qu’il en soit, rapidement tout désaccord au sujet du Dr King s’estompa

rapidement au sein du FBI, et l’accusation abusive devint le point de vue

unanime.

 

Et exactement de la même façon, la CIA de George Tenet finit par se joindre

au concert approuvant l’idée manifestement fausse qu’il y avait un lien

entre Al Qaïda et le gouverment irakien.

 

Comme l’écrivit George Orwell [19], « Nous sommes tous capables de croire

des choses que nous savons être fausses et ensuite, lorsque nous devons

finalement admettre notre erreur, déformer impudemment les faits pour

montrer que nous avions raison. »

 

Intellectuellement, il est possible de poursuivre ainsi pour une durée

indéfinie. Le seul obstacle qui s’y oppose est que, tôt ou tard, une

croyance erronée se cogne à la dure réalité, en général sur un champ de

bataille.

 

Deux mille deux cent soldats états-uniens ont perdu la vie quand cette

fausse croyance s’est cognée à la dure réalité. En effet, lorsque le pouvoir

n’est ni sous contrôle ni responsabilisé, cela mène presque inévitablement à

de graves erreurs et abus.

 

Cela fait partie de la nature humaine. En l’absence de responsabilités

rigoureuses, l’incompétence fait florès, la malhonnêteté est encouragée et

récompensée.

 

C’est la nature humaine, que ce soit pour les républicains, démocrates ou

des gens ayant toutes sortes d’idées.

 

La semaine passée, à titre d’exemple, le vice-président Cheney a tenté de

défendre les écoutes par l’administration de citoyens états-uniens en

affirmant que, si le programme avait été implanté avant le 11 septembre

2001, ils auraient trouvé le nom de certains des pirates de l’air.

 

Tragiquement, il ne sait apparemment toujours pas que l’administration

possédait bel et bien, en vérité, le nom d’au moins deux des pirates bien

avant le 11 septembre et avait en sa possession des informations qui

auraient pu conduire à l’identification de la plupart des autres.

 

L’un d’entre eux figurait dans l’annuaire téléphonique. Pourtant, à cause de

l’incompétence, l’incompétence irresponsable dans le traitement de

l’information, cela ne fut jamais utilisé pour protéger le peuple

états-unien.

 

Il arrive couramment que, une fois de plus sans rapport avec quel parti est

au pouvoir, qu’une branche exécutive aveuglée par la poursuite d’un pouvoir

non bridé réponde à ses propres erreurs en proposant a posteriori que lui

soit accordé encore davantage de pouvoir.

 

Souvent la demande elle-même est utilisée pour masquer sa responsabilité

vis-à-vis des erreurs dans l’utilisation du pouvoir dont il jouit déjà.

 

De surcroît, si la tendance pratique entamée par cette administration n’est

pas remise en cause, elle pourrait devenir partie intégrante du système

états-unien. C’est la raison pour laquelle de nombreux conservateurs ont

signalé que le fait d’accorder un pouvoir incontrôlé à ce président signifie

que le prochain aura ce pouvoir incontrôlé également. Et ce prochain

pourrait être quelqu’un dont les valeurs et croyances ne vous inspirent pas

confiance. C’est pour cela que républicains comme démocrates devraient

s’inquiéter de ce que ce président a fait.

 

Si cette tentative visant à étendre dramatiquement le pouvoir exécutif se

poursuit sans être inquiétée, alors notre structure constitutionnelle de

contrôle et d’équilibrage mutuel des pouvoirs sera perdue. De plus le

prochain président ou un futur président pourra, au nom de la sécurité

nationale, restreindre nos libertés d’une manière que les Fondateurs

n’auraient jamais envisagée possible.

 

 

 

 
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