Encore un peu de lecture chiante, je sais j'insiste un peu, mais c'est pour
le bien de l'humanité!
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Pyrale du maïs et résistance au maïs transgénique
Source : INRA, le 16/06/2006 à 08h35
Les cultures de maïs transgénique produisant des toxines de Bacillus
thuringiensis (Bt), ont pour cible principale un papillon, la pyrale du
maïs. Ces cultures impliquent une surveillance de l'apparition éventuelle
d'insectes résistants à la toxine Bt. La stratégie haute dose-refuge (HDR),
obligatoire aux Etats-Unis et en discussion en Europe, a pour but d'éviter
l'apparition de cette résistance, en favorisant le brassage génétique chez
les insectes. Des chercheurs de l'INRA et d'un laboratoire CNRS-Université
Toulouse ont étudié l'accouplement et la dispersion des pyrales. Ils
montrent que certaines s'accouplent avant la dispersion, à une échelle très
locale. Le brassage génétique est alors plus restreint qu'attendu, ce qui
pourrait réduire l'efficacité de la stratégie HDR dans certaines
circonstances.
Les cultures génétiquement modifiées de maïs produisant des toxines de
Bacillus thuringiensis - ou cultures " Bt " - sont de plus en plus cultivées
à l'échelle mondiale. Ces toxines, produites dans les tissus de la plante,
les protègent contre les insectes qui s'en nourrissent. Ces mêmes toxines,
cette fois produites directement par le B. thuringiensis et non par une
plante, sont aussi utilisées comme insecticides conventionnels et figurent
dans la liste des insecticides autorisés en agriculture biologique.
L'utilisation des cultures Bt à grande échelle risque d'entraîner la
sélection de résistances chez les insectes, ce qui rendrait à terme, ces
cultures transgéniques, et plus généralement l'usage de ces toxines,
inefficaces.
La mise en place d'une stratégie haute dose-refuge (HDR) dont le but est
d'éviter ou de retarder dans le temps l'apparition de ces résistances, est
obligatoire aux Etats-Unis et en discussion en Europe. La stratégie HDR
demande, notamment, une cohabitation entre les parcelles de cultures Bt et
de cultures conventionnelles exemptes de toxines de Bt - dites " zones
refuges ". Les parcelles des deux types doivent être suffisamment proches
pour assurer le brassage génétique entre les insectes résistants - qui
seraient éventuellement sélectionnés dans les parcelles de cultures Bt - et
les insectes sensibles - préservés dans les zones refuges. Bien entendu, ce
brassage dépend aussi des capacités de dispersion des insectes et de l'ordre
chronologique dans lequel se déroulent l'accouplement et la dispersion.
La pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis), un papillon dont les chenilles
infestent parfois massivement le maïs, est la cible de plusieurs variétés
transgéniques " Bt ". Des études récentes ont montré que les mâles et les
femelles de ce ravageur sont capables de se disperser sur plusieurs
centaines de mètres, justifiant - a posteriori - la distance maximale,
imposée depuis 2000 par la législation américaine, de 800 mètres entre les
parcelles de maïs Bt et les zones refuges. Toutefois, ces études
n'indiquaient pas dans quel ordre se déroulent typiquement l'accouplement et
la dispersion. Or, le brassage génétique est moindre si les insectes de
chaque catégorie - résistants ou sensibles - s'accouplent localement, les
résistants avec les résistants et les sensibles avec les sensibles, avant de
se disperser (même sur de longues distances), que si les deux catégories
commencent leur vie adulte par une phase de dispersion, puis s'accouplent
indifféremment avec des individus, migrants ou résidents, de n'importe
laquelle des deux catégories.
Pour mieux connaître les habitudes d'accouplement et de dispersion des
pyrales, des chercheurs de l'INRA et d'un laboratoire CNRS-Université
Toulouse, ont étudié leur comportement dans une configuration spatiale
identique à celle mise en place dans la stratégie HDR. Ils ont relâché et
capturé des papillons dans des champs de maïs conventionnel français en 2004
et 2005. Il s'agissait de pyrales du maïs ne présentant pas de résistance
aux toxines produites par les maïs Bt, aucune n'ayant été observée à ce
jour.
Les chercheurs ont observé que les mâles immigrants venus d'autres parcelles
ont autant de chances de féconder une femelle vierge avant qu'elle ne se
disperse que les mâles résidents issus de la même parcelle que cette
femelle. Cette observation valide - tout au moins pour les mâles - l'une des
hypothèses de la stratégie HDR, puisque l'accouplement au hasard favorise le
brassage génétique chez les papillons. Mais ils ont également découvert que
des papillons mâles et femelles s'accouplent régulièrement avant dispersion.
Ainsi, une part importante (jusqu'à 57% des femelles) des pyrales
nouvellement écloses s'accouple à une échelle très locale, dans le champ
même ou les bordures des champs dans lesquels elles émergent, avant de
s'envoler.
Les résultats de cette étude indiquent que dans la stratégie HDR - telle
qu'elle est mise en place à l'heure actuelle aux Etats-Unis -, le brassage
génétique entre les pyrales résistantes - qui pourraient être sélectionnées
dans des parcelles de maïs Bt - et les pyrales sensibles - issues des zones
refuges - risquerait d'être plus restreint qu'on ne l'imaginait jusqu'à
présent. Ceci pourrait réduire l'efficacité de la stratégie HDR, tout au
moins dans certaines configurations de rotation des cultures.
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Et toujours des photos car la vie c'est comme un livre avec plein d'images:
Tellement plus agréable à feuilleter!
"L'envol" Une mise en scène de mes fameux ratibidas!
"Le Sureau" Au bleu du ciel tout semble possible!
"L'Iris et son double" Le cœur du poète blanc!
"Sun" De l'origine du mysticisme!